mercredi 27 novembre 2013

Une part de ciel de Claudie Gallay

Être attirée par une couverture et une quatrième n'est pas toujours une bonne chose. On peut se tromper facilement, surtout que je n'avais encore rien lu de cet auteur auparavant.
 
 
 
 
Et il est vrai que ce livre et moi avons eu une relation plutôt difficile au début. Cette écriture saccadée me déplaisait au possible, je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire et j'ai même failli abandonner très vite.
 
Mais je pense que ça aurait été une belle erreur. Au-delà de l'histoire de base, celle d'une jeune femme de retour dans son village natal à la demande de son père, côtoyant ces gens qu'elle connaît depuis des années mais qu'elle n'avait plus vus depuis longtemps, j'ai lu une histoire sur la vie. Une histoire de sentiments cachés, qui ne se disent qu'à demi-mots.
 
Et puis, on s'habitue plutôt vite à cette écriture au final parce qu'elle nous rapproche de cette héroïne, au premier abord très froide, mais qui, en réalité, est juste très pudique. Ses petits tocs, ses sentiments inavoués, ses faiblesses provenant de sa jeunesse... sont toutes des petites choses qui rendent cette femme particulièrement fragile et touchante. On apprend à apprécier ses petites manies, on essaye de la comprendre à travers ses souvenirs, on lui pardonne ses erreurs...
 
Alors pourquoi cette histoire raconte la vie? Parce qu'elle pourrait être vraie. Ses personnages aussi. Entrer en relation avec eux, c'est comme entrer en relation avec de véritables personnes, il faut du temps, il faut apprendre à les connaître, à percer leur mystère et une fois la carapace enlevée, on n'a plus envie de les quitter. On aime les rencontrer chaque jour, connaître leur nouvelle préoccupation, parfois futile, parfois plus profonde...

Ne vous attendez pas à un roman dévoilant de grands sentiments, de grandes actions... Ce roman tout en introspection est plutôt d'un réalisme et d'une douceur déconcertants.


Note : 18/20



Il me reste à remercier Priceminister pour cette très belle découverte.

 

mercredi 6 novembre 2013

Tel Aviv suspects : 3,5/5

Au dernier "masse critique" organisé par Babelio, je suis tombée sur ce bouquin qui m'inspirait pas mal de bonnes choses. Pourtant, c'est sur un ton plutôt mitigé que j'ai refermé ce roman.



 
En fait, pour tout vous dire, j'ai espéré, au vu du titre, que l'auteur nous ferait voyager en Israël, pays qui m'est assez cher, puisque j'y vais chaque année. Toutefois, le roman aurait pu s'appeler New York suspects, ou que sais-je encore, que ça n'aurait pas changé grand chose, et c'est ce qui m'a, en réalité, le plus déçue. Rien sur cette culture un peu différente de la nôtre, juste quelques mots disséminés par-ci par-là (et encore, je pense que c'était le même qui revenait à chaque fois) et une rapide incursion en territoires occupés.

Toutefois, dès les premières pages, j'ai été entraînée par l'histoire grâce à une écriture fluide et plaisante qui nous plongeait directement au cœur de l'action : un premier viol dans un quartier calme de Tel Aviv. Une enquête qui piétine, un homme accusé à tort, des erreurs judiciaires... Bref vous avez là le schéma stéréotypé du roman policier, ce qui ne m'a pas franchement dérangée étant donné que c'était assez bien mené. Et puis, arrivée à la fin, j'ai trouvé ça beaucoup trop rapide, et certainement pas suffisamment dans le détail. Je ne crois pas avoir réellement compris le pourquoi du comment.

Concernant l'histoire en parallèle (ne me demandez pas de vous donner les noms des protagonistes, j'en serais incapable, c'était probablement la seule chose nous rapprochant de cette culture dans ce roman), je dois avouer que c'était un peu trop malchance sur malchance (ce que je déteste) pour se finir finalement en une espère de happy end, certes que j'ai quand même apprécié lire, mais sans plus.

Il faut dire qu'il a été plutôt difficile de m'attacher vraiment à l'un ou l'autre personnage. En fait, dans ce roman, nous rencontrons pas mal de gens. Ce qui a été plutôt bien mené, c'est le fait qu'à chaque fois qu'on rencontrait quelqu'un de nouveau, le chapitre suivant lui était consacré, comprenant quelque peu la psychologie du personnage. Mais voilà, moi j'ai besoin de m'attacher à un personnage pour en apprécier les aventures et j'avoue qu'ici j'ai quand même eu du mal, même s'il y a deux "héros" plus importants que les autres qui devraient l'emporter.



En bref, ce ne fut pas le coup de cœur de l'année, mais une histoire assez agréable à lire, avec ses rebondissements et sa galerie de personnages assez intéressants.



Merci à Babelio et aux éditions Les Escales pour cette découverte.