mardi 30 décembre 2014

Sous les couvertures de Bernard Guillot

Il va être très difficile pour moi de parler de ce roman. Outre le fait que je n'ai éprouvé pratiquement aucun plaisir à le lire, j'ai l'impression qu'il n'y a presque rien à en dire. Loin de moi l'envie d'être dure avec ce roman et cet auteur qui a voulu parler d'un sujet qui me touche beaucoup (celui de l’essoufflement du roman), je ne peux toutefois pas donner un avis contraire à ce que j'ai ressenti.

Tout d'abord, ce roman ne laisse aucune attache. Il n'y pas vraiment un personnage intéressant à suivre, auquel on pourrait s'identifier ou apprendre à apprécier ou aimer les péripéties... Les personnages "réels" sont complètement secondaires, d'ailleurs à part dans le dernier chapitre (c'est-à-dire les deux dernières pages) je ne leur ai pas vraiment trouvé d'intérêt. 

Alors de quoi parle ce roman? Des livres. Et croyez-moi je ne l'ai pas choisi au hasard. J'adore les romans qui parlent de livres... mais pas de cette manière. Les romans qui prennent vie et qui essayent de prendre la place des Bestsellers et ce pendant plus d'une centaine de pages, j'ai trouvé ça d'un ennui mortel à tel point que ne pouvant pas abandonner ce roman puisque je l'ai reçu dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire, j'ai lu certaines parties en diagonale. 

En fait, ce roman parle de sujets que l'on connait déjà fort bien, nous amoureux des livres, de la littérature... Or il en parle durant 170 pages et j'avais l'impression de lire toujours la même chose. Je doute vraiment que des personnes qui ne sont pas des lecteurs assidus, qui lisent par loisir de temps à autre certains bestsellers dont ils entendent parler, qu'ils reçoivent, etc. pourraient un jour "tomber" sur ce roman. Toutefois, il me semble que c'est davantage à ce genre de personne qu'ils devraient parler.

Oui, j'aime le livre papier, non je ne pourrai jamais me faire au livre numérique, oui j'aime bien fouiner des heures dans une librairie pour trouver ce roman dont personne ne parle mais qui me plaira bien plus que les derniers romans à la mode... Alors oui ce roman ne m'a pas touchée, oui il ne m'a rien appris, oui j'ai peut-être souri une ou deux fois, mais je ne m'attendais pas du tout à ça. Ce que je voulais c'est que ce cher  libraire me parle des livres, de son amour pour eux, de ce qu'ils lui ont apporté. Cette petite "métaphore" qui a permis aux bouquins de prendre vie, de se parler entre eux, de mener leur combat était un parti pris qui hélas! ne m'a pas du tout convaincue.

Est-ce bien utile de m'étendre davantage sur ce roman? Je pense que tout a été dit et qu'il ne sert à rien de parler longuement d'un sujet peu intéressant. Maintenant si ce livre a su toucher des personnes, j'en serai bien entendu ravie puisqu'il touche tout de même à un point sensible pour tout amoureux des mots et des histoires que nous sommes, blogueurs littéraires...

Note : 5/20



Je remercie Priceminister de nous avoir permis une année de plus de découvrir les romans de la rentrée littéraire 
grâce à leurs désormais célèbres Matchs de la rentrée :)

dimanche 7 décembre 2014

Mes favoris du mois de novembre #1

Comme promis depuis un certain temps maintenant, j'inaugure une nouvelle rubrique sur ce blog, celle des favoris du mois, découverte notamment sur le blog de Tête de Litote. J'adore découvrir les coups de cœur de mes camarades. A moi donc de vous faire partager les miens.

1. Mes derniers achats Asos
Je suis une inconditionnelle de ce site. Tous les mois, je fais ma petite commande, et ce n'est que très rarement que je suis déçue par l'un ou l'autre article.











2. Mes dernières séries
- C'est avec plaisir que j'ai entamé la troisième saison d'Elementary, série que j'adore principalement pour ces personnages que je trouve particulièrement attachants et authentiques.


- J'ai dévoré Orange is the new black bien que j'étais un peu sceptique avant de la commencer, je l'ai trouvée vraiment brillante et pleine d'humanité.


- J'ai également découvert la série Copper, qui raconte l'histoire de flics à New York au 19ème siècle. En plus d'avoir des personnages attachants, elle a la particularité de nous offrir un miroir parlant de la vie, de la politique, des coutumes de cette période et j'ai trouvé l'ambiance de cette série parfaite !



3. Mes dernières lectures
Un intérêt particulier pour les morts
 
Avant ce roman, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à une lecture. Je n'arrivais pas à trouver de l'intérêt ou de l'attraction pour une histoire. Mais l'histoire de cette jeune Lizzie à Londres au milieu du 19ème siècle m'a fourni un très bon moment de lecture. J'ai aimé l'atmosphère de ce Londres très conventionnel où bienséance et position sociale sont les maitres mots. L'intrigue m'a beaucoup plu et j'ai trouvé le dénouement assez intéressant et même (presque) inattendu. Pour les amateurs de policiers 'historiques' n'hésitez pas une seconde !


4. Mes derniers sentiments
C'est avec joie que j'accueille à bras ouverts ce mois et cette période que j'apprécie énormément : décembre et Noël. Rien de plus magique que cette fête avec ses marchés, ses décorations, sa bonne humeur, ses boissons chaudes qui réchauffent, ses cadeaux, ses réunions de famille... Bref, le bonheur !


5. Mes derniers films
Enfin, je finis cet article avec un film qui m'a tout simplement scotché : Gone Girl. Comment vous dire? Il est difficile de ressortir de ce film sans aucun sentiment. J'ai été complètement ébahie, sous le choc, impressionnée... Bref, je pourrais vous trouver encore moult adjectifs pour vous expliquer ce que j'ai ressenti à la fin. Mon seul regret est de ne pas avoir lu le roman avant, bien que ça ne m'a pas du tout enlevé l'envie de le lire pour, espérons-le, en découvrir encore plus de cette folie qui émane des personnages...


dimanche 20 juillet 2014

Le sang des éditeurs : 3.5/5

En lisant le prologue, je me suis dit : ce roman sera un chef d'œuvre. Tout y était, une description particulièrement bien menée, un personnage des plus sadiques, une écriture crue et directe, une scène impressionnante qui entre directement dans le vif du sujet... Bref, c'est presque époustouflée et impatiente que j'ai entamé la première partie.





Directement moins emballée, j'ai découvert un personnage exécrable, égocentrique, macho, creux, inintéressant... bref LE anti-héros par excellence. J'avais envie de le gifler, de le secouer ! En outre, les petites scènes furtives, sans intérêt, décrivant des épisodes de sa vie, ne me plaisent pas davantage et m'ennuient profondément. Mais il fallait planter le décor, c'était fait.

Surtout que petit à petit, cela devenait davantage intéressant. Notre anti-héros se révolte, exulte sa rage, oublie les non-dits, déverse sa haine, ses pensées profondes... et tout cela avec une écriture que j'ai particulièrement appréciée. Une écriture fluide, qui va droit au but, utilisant un langage tantôt posé, tantôt virulent.  

Tout cela annonçait la seconde partie, celle des meurtres, celle de la vengeance de notre anti-héros qui n'a pas réussi à se faire une place en tant qu'écrivain. Mais son acte ne représente pas un acte de lâcheté, plutôt un acte de rébellion, prouvant les travers de ce monde (impitoyable) qu'est celui de l'édition ! Selon lui, du moins.

Ainsi, l'envers du décor a particulièrement retenu mon attention. Le monde de l'édition est un monde compliqué dans lequel il n'est pas aisé de se faire une place, monde cruel qui participe à la désillusion de beaucoup d'écrivains désireux de partager une histoire, une plume, ou tout un monde. Chacune des allusions à l'édition m'a interpellée et intéressée et plusieurs fois je me suis surprise à hocher la tête comprenant l'une et l'autre partie.

A la fin, j'ai presque eu pitié de ce Théophile. La lettre finale m'a parue vraie et sans pitié (mais dans le bon sens du terme puisque c'est exactement ce qu'il fallait pour termine je pense). Et sa folie m'a un peu attendrie, malgré que je l'avais détesté pratiquement tout au long du roman.

Pour terminer, je voudrais juste dire que la mise en abime présente dans ce roman m'a beaucoup plu, j'ai trouvé cela plutôt bien mené et a donné un dernier aspect intéressant au roman.





Un grand merci à Babelio et aux éditions Pascal Galodé pour cette découverte !
 

mercredi 16 juillet 2014

Trois raisons de lire Le donjon du bourreau : 4/5



1. Il me semble que la raison la plus évidente est l'ambiance du roman. J'ai réellement été transportée dans le Londres du 14ème siècle et j'ai trouvé ça très agréable. Le roman me semblait assez bien documenté et j'ai apprécié traverser les rues le long de la Tamise, découvrir des aspects de la tour de Londres, son fonctionnement à l'époque, l'hygiène déplorable d'une grande ville, etc.

2. Les personnages sont attachants. Je dois avouer que je ne m'y attendais pas spécialement pour un roman de ce type. Pourtant, j'ai été assez charmée par ces deux hommes, le Frère Athelstan et le coroner Sir Jonh, qui ne sont pas deux personnages de surface, mais ont leur propres vices, ce qui les rend d'autant plus humains. Du coup, bien entendu, c'est avec plaisir que je suivrai leurs prochaines aventures.

3. Enfin l'histoire avait tout pour me plaire. Le gouverneur de la Tour de Londres se fait tuer dans une espèce de huit-clos. D'où vient le tueur? est bien entendu la première question que se posent les deux enquêteurs. J'ai franchement apprécié le dénouement qui ne manque pas d'une certaine recherche. De plus, certains personnages secondaires ont apporté ce petit plus qui rend toute histoire plus agréable à lire...

jeudi 24 avril 2014

Une saison à Longbourn : 4/5

"Dans ce roman, il s'agit d'un savant mélange entre Orgueil et préjugés et Dowton abbey".

Bien entendu, il n'en fallait pas plus pour me convaincre étant donné mon attachement aux œuvres de Jane Austen et mon amour pour les séries dans le genre de Dowton abbey qui font intervenir les relations entre domestiques et maîtres.


Dès les premières lignes, l'écriture jouant un rôle primordial, on sait qu'on n'aura pas affaire à la médiocrité de certaines productions para-austeniennes. On comprend aisément qu'il y aura plus de complexité, plus de recherche. Et c'est exactement ce que l'auteur nous a offert : des éléments historiques, des descriptions particulièrement détaillées des tâches accomplies par les domestiques (une ou deux fois, peut-être un peu trop détaillées), un retour auprès de la famille Bennet qui nous est si chère, et également une (ou plusieurs) histoire(s) d'amour (parce que oui, il en faut toujours une).

Le début est tout de même un peu "rude". On entre directement dans de longues descriptions, on ne repère pas encore bien les personnages. Et puis, il y a cette Sarah qui sort du lot, cette Sarah dont on suit les aventures amoureuses et les désirs d'émancipation. J'ai beaucoup aimé ce personnage qui va assez droit au but parfois sans y avoir réfléchi, parfois en ayant pesé quelque peu le pour et le contre mais sans savoir réellement où cela va la mener. J'ai aimé sa détermination, son envie d'autre chose, ses relations avec les filles Bennet, etc.

En fait, les domestiques sont assez bien réussis, tous autant qu'ils sont, ils ont leur secret que l'on découvrira au fur et à mesure, ils ont leur espoir, leur dignité... J'ai un peu moins adhéré aux personnages de la famille Bennet. Dans un sens, je les ai appréciés avec leur maladresse, leurs défauts, leurs bizarreries mais aussi ce côté un peu plus touchant qu'on peut distinguer chez eux. Tout ça mis à part, je n'ai pas spécialement reconnu en chacun d'eux les personnages de l'œuvre de Jane Austen et c'est là, le seul point qui m'a le plus désappointé. Au final, j'ai fait abstraction du fait que ce devrait être les caractères peints par notre chère écrivaine et j'ai réussi dès lors à les apprécier à leur juste valeur.

Bien entendu, l'histoire, elle, suit celle d'Orgueil et préjugés, par de petits allusions, on arrive à se situer dans le roman original. Mais cette fois-ci, tout est décrit du point de vue des domestiques. Ainsi, tout ce qu'ils ne voient pas ou n'entendent pas n'est pas rapporté. Par contre, ce qu'ils doivent accomplir lorsque les filles se rendent à des bals, les tâches qui leur sont attribuées quand les Bennet reçoivent des invités, ... tout est raconté, expliqué pour notre plus grand bonheur. L'idée de Jo Baker fait vraiment mouche et est assez bien menée.

Ainsi, que vous dire, à part plongez-y les yeux fermés et appréciez ce retour dans l'Angleterre victorienne, sous un regard tout à fait frais et intrigant .




Un grand merci aux éditions Stock qui m'ont permis de découvrir ce roman,  
et plus particulièrement à Amandine ! :)

jeudi 20 mars 2014

Le secret des rois : 2/5

Comme promis sur Facebook, je reviens avec un roman qui m'a profondément ennuyée et énervée.



En grande fan de l'époque des Tudors, je ne peux m'empêcher de me jeter littéralement sur un roman qui en parle. Mais parfois apparemment, il vaut mieux s'abstenir.

Comment vous dire toute la supercherie de ce roman?

Tout d'abord, les faits qu'il relate à propos des Tudors sont tellement basiques que je doute que beaucoup de personnes apprennent quelque chose de cette époque grâce à Steve Berry.

Ensuite, basé tout son roman sur une théorie complètement saugrenue (et je pèse mes mots) me révolte un peu. Bon, bien entendu mon but n'est pas de vous spoiler si vous désirez le lire donc je ne peux pas m'exprimer longuement sur ce sujet. Mais croyez-moi, j'ai rarement entendu de telles divagations à propos de notre chère Elizabeth Ière. Surtout que certains des faits sur lesquels ils se basent sont totalement faux ou du moins non vérifiables.

Enfin, 500 pages de course-poursuite presque constante, coupées de temps en temps de minimes faits "historiques" ça finit par vous lasser. Finalement, je passais des pages entières de "suspense" (tout est relatif) ne voyant pas trop l'intérêt de lire autant de passages d'action qui se ressemblaient au final presque tous.



Ridicule, presque risible... Vous l'avez compris, je ne vous conseille absolument pas cette lecture, qui m'a fait perdre mon temps. La note, c'est uniquement parce que Steve Berry a eu le bon sens de parler des Tudors. Maintenant, ce qu'il en a fait... c'est une autre histoire.