dimanche 11 septembre 2016

La petite couturière du Titanic : 5/5

 

Cela faisait longtemps que j'espérais trouver un roman comme celui-ci. J'ai toujours été intriguée et passionnée par le Titanic et son histoire. Ce roman qui allie donc la mode, les relations domestiques/maîtres et un séjour sur le fameux paquebot ne pouvait que me ravir. Et pour moi, il a rempli son contrat. 

Tout commence le jour où le Titanic quitte l'Europe pour se diriger vers New York. Tess, une jeune anglaise, réussit à monter à bord en devenant la femme de chambre d'une célèbre styliste. Mais le naufrage du paquebot va avoir de nombreuses conséquences sur la vie de tous les survivants. Si je regrette seulement que le séjour en mer n'ait pas été plus étoffé, j'ai adoré suivre le procès qui suivit le drame. Pourquoi n'y a-t-il eu qu'un seul canot qui revint sur ses pas? Pourquoi si peu de personnes ont été repêchées? Qu'a donc fait Lucy Gordon lors de cette sinistre soirée? Tant de questions qui trouvent réponses dans ce récit et qui nous laissent sans voix, pris de stupeur, nous demandant ce que nous, nous aurions fait à leur place. On ne nous épargne pas au niveau des détails, nous nous imaginons parfaitement le macabre spectacle, on ressent le froid glacé, on entend les hurlements au loin, l'immersion est totale !

J'ai entendu des personnes qui critiquaient le triangle amoureux de ce roman et j'en ai été vraiment étonnée, parce que moi qui déteste ça en général, j'ai trouvé cette histoire d'amour plutôt secondaire ici. Elle n'était pas imposante, elle n'était pas gnangnan ou trop à l'eau de rose... Loin de tout ça. Justement ici, j'ai aimé le fait que Tess, bien que dans le roman on essaye de la faire passer pour une fille naïve, ne l'est pas. Elle n'est pas non plus guimauve avec les hommes qui lui plaisent. Elle est mature et elle m'a semblé vraie. Oui, elle hésite entre deux hommes, mais puisqu'elle les a rencontré tous les deux au même moment, qu'elle les connait aussi peu l'un que l'autre, je pense que ses sentiments sont parfaitement justifiables. Je ne l'ai pas trouvée dans les extrêmes, elle est posée, elle prend son temps avant de prendre des décisions. J'ai adoré suivre ses aventures, ses tourments, ses réflexions... Et puis il faut quand même ajouter que Jim et Jack sont assez charmants, l'un comme l'autre, d'où le choix compliqué de Tess. 

Il y a  aussi la relation entre Lucy et Tess que je n'ai pu m'empêcher de trouver émouvante. Malgré les manipulations, les faux-semblant, les mensonges et autres... quelque chose les lie. Il y a derrière la force de caractère de Lucy, une fragilité perceptible. Elle n'est pas si froide et si dure qu'elle parait. Elle aussi a vécu des événements qui l'ont forgée et qui pourraient presque excuser son comportement. 

Enfin, on retrouve des thèmes sous-jacents intéressants et qui m'ont vraiment interpellée. L'hypocrisie de certaines personnes est affligeante et pourtant la vérité est-elle toujours bonne à dire? Nos actes, nos paroles n'ont-ils pas des répercussions, parfois catastrophiques? Les gens méritent-ils vraiment d'être lynchés métaphoriquement sur la place publique, ne devrait-on pas leur laisser le bénéfice du doute? En toile de fond, on retrouve même ces mouvements féministes du début du siècle, des femmes prêtes à tout pour leurs droits, pour l'équilibre des sexes, même à clamer haut et fort qu'on n'aurait pas dû faire de distinctions entre hommes et femmes sur les canots de sauvetage. 

Bref, ce livre a, pour moi, une force incroyable. Une histoire criante de vérité, des personnages attendrissants et qui ont leur légitimité, des valeurs sur lesquelles s'interroger...

mercredi 7 septembre 2016

Update lecture #7

 

Les lettres de Rose (3/5) : J'en attendais énormément de ce roman, tout d'abord parce que je n'en entendais que du bien, ensuite parce que la quatrième de couverture annonçait tout ce que j'aime dans un roman : découverte d'un petit village tranquille où tout le monde se connaît, secrets de famille, chasse au trésor... Tous ces éléments s'y retrouvaient bel et bien mais pas de la manière que j'aurais aimé. Je n'ai pas du tout été convaincue par le secret de famille par exemple. D'ailleurs j'ai été étonnée que Lola accepte ces réponses aussi facilement, comme ci cela pouvait véritablement excuser l'abandon qu'elle a vécu (puisque Lola a été adoptée bébé). Sinon, je ne peux tout de même pas nier que ce roman est un vrai roman feel-good, très agréable à lire en été, mais voilà je n'ai pas franchement apprécié les personnages, Lola est le genre d'héroïne que j'ai dû mal à supporter parce que je la trouve trop niaise et un peu naïve. Le seul personnage que j'ai vraiment aimé, c'est Tristan, son meilleur ami, parce que c'est le style que j'adore retrouver dans les romans, qui me fait rire, qui apporte de la bonne humeur, de la joie de vivre, etc. Bref, un très bon point pour ce personnage qui m'a fait apprécier chaque passage où il était présent.



Le sel de nos larmes (4.5/5) : J'ai adoré ce roman, il a été pour moi une bouffée d'air frais parmi plein de lectures plutôt décevantes. Je pense que la seule raison pour laquelle il n'a pas été un coup de coeur, c'est qu'il était bien trop court et m'a laissé un goût de frustration tant je l'ai lu rapidement. J'ai même déjà envie de le relire, de retrouver ces personnages si vrais, si naturels, si intenses, si psychologiquement travaillés au point de ne pas pouvoir lâcher leurs aventures. Il m'a fallu peut-être un peu de temps pour rentrer dans l'histoire, parce qu'on rentre directement dans le vif du sujet, pas d'intro cachée, pas de présentation réelle, les événements s'enchaînent dès les premières pages et on apprend à connaître les personnages que très progressivement, ce qui est clairement la force de ce récit. Il me manquait par contre quelques détails supplémentaires sur le navire, le naufrage, etc. Je suis restée sur ma faim quant à cette partie de l'histoire. Du coup, quelques pages en plus auraient clairement rendu ce livre, selon moi, une lecture plus que passionnante...



Le tailleur de pierre (2.5/5) : Grande grande déception pour ce roman ! J'avais vraiment bien aimé l'intrigue des deux précédents romans, mais là je reste perplexe par rapport au choix de l'auteur. Déjà les flash-back anticipent beaucoup trop la révélation de l'enquête. Ensuite, pourquoi ces langueurs complètement inutiles et frustrantes ? Pourquoi autant de détails et de scènes proposées pour combler quoi? Un manque de page? Alors que le roman en fait déjà plus de 600 ? Il y a déjà suffisamment de péripéties qui font tenir le récit en longueur pour ne pas rajouter tous ces éléments qui n'apportent rien à part de l'ennui et de l'irritation. Ca a rendu cette lecture pratiquement un calvaire tant c'était insupportable à lire. Surtout que le dénouement ne rattrape franchement pas tous ces détours, cette fin ne m'a pas vraiment convaincue. Enfin, Erica m'a également profondément agacée, je n'arrive tout simplement pas à comprendre son comportement suite à sa grossesse. Elle est fade, peu maternelle et ses réflexions qui tournaient toujours autour de la même chose étaient insupportables. Un (presque) flop, même s'il faut reconnaître que Camilla Läckberg a plus d'un tour dans son sac. Et j'espère vraiment que le prochain sur la liste sera moins décevant.



Rien n'est trop beau (3/5) : Ce roman, j'aurais dû l'adorer. On me parle des années 50, du monde de l'édition et des femmes dans ce milieu-là. Pourtant, je n'y ai lu que des histoires d'amour, parce que les femmes dans ce livre ne pensent qu'à ça même si elles pensent le contraire. Vous me direz "quel mal à cela?" Tout simplement parce que quand on annonce quelque chose en quatrième de couverture et qu'on ne le retrouve pas dans le roman, c'est plutôt frustrant. J'espérais en apprendre tellement sur les conditions des femmes au boulot ou en général. Tout ce que j'ai appris, c'est que question amour, les femmes n'ont pas changé, elles ont toujours eu les mêmes préoccupations, les mêmes réflexions, etc. Tout cela tiré en longueur avec toujours les mêmes pensées, c'est particulièrement rasant ! Au-delà de ça, on en apprend un minimum sur le contexte social de l'époque, mais il faut quand même lire largement entre les lignes pour en arriver à des conclusions sur le sujet. Dommage, ce livre avait plein d'ambitions, mais reste un roman à l'eau de rose un peu superficiel.