dimanche 2 juillet 2017

La voleuse de robes : 3/5




Ce livre m'a tout de suite attirée, il y avait de quoi : il tournait autour du milieu de la mode dans les années 30. En plus donc d'un contexte historique intéressant, il parlait de la MODE !! J'ai même été happée presque instantanément dans l'histoire grâce à cette écriture si fluide et agréable à lire. J'ai donc plongé dans ce roman les yeux fermés et si la première moitié du roman m'a beaucoup passionnée, j'ai eu plus de mal avec l'autre moitié. 

Une jeune femme, Alix, plutôt douée pour immortaliser sur le papier chaque détail d'un article de haute couture, se voit embauchée afin de voler les créations d'un grand couturier. Ce pitch pour le moins alléchant à mes yeux révèle la partie de l'histoire que j'ai la plus appréciée. Ce moment où Alix découvre le monde de la mode, qu'elle commence à l'apprécier et qu'elle est prête à se donner corps et âme pour lui. Néanmoins, cela n'a quand même pas été aussi loin que je l'espérais et parfois cette partie tombait dans l'oubli des histoires secondaires sans trop d'intérêt. A certains moments, la mode n'était même plus qu'un lointain souvenir, uniquement la toile de fond d'un roman centré sur les déboires et les amours d'une femme : Alix.

Et parlons-en d'ailleurs de notre chère Alix, elle qui me semblait tellement prometteuse au début, a perdu tout son charme au fur et à mesure. Elle devint fade, naïve, presque inintéressante, parfois même superficielle. Il m'était limite insupportable de la retrouver dans certains passages tant j'avais envie de la secouer, de lui ouvrir les yeux et de la réveiller. Même si l'on peut dire qu'elle se rattrape de loin sur la fin, cette partie de l'histoire est beaucoup trop importante et lassante pour que la fin puisse la sauver...

Ce que j'ai également trouvé dommage, c'est le peu de références historiques. Ces moments sont tellement précieux et donnent tellement d'intérêt à l'histoire qu'ils m'ont semblé trop peu nombreux. Je regrette le manque de détails historiques comparés aux détails à foison d'éléments plus que secondaires, voire même complètement inintéressants, je me retrouvais ainsi à ignorer des paragraphes entiers. Pour moi, la plus grande perte de ce roman se situe précisément à ce niveau là : quand on annonce qu'on nous "transporte dans le meilleur et le pire des années 1930" en quatrième de couverture, c'est un peu dommage que le pari a eu dû mal à être tenu. 

Malgré tout cela, ce livre a d'indéniables qualités. Comme je l'ai tout d'abord annoncé l'écriture dans un premier temps qui vous transporte assez facilement. Ensuite les personnages (à part Alix donc) que j'ai trouvés pleins d'humanité, vrais, parfois attachants, parfois repoussants, mais toujours justes et diversifiés. Et enfin la révélation d'une énigme du passé qui aura plus d'une conséquence pour Alix ! 


Un grand merci donc à Babelio et aux éditions NiL pour cette découverte!

vendredi 10 mars 2017

Les larmes de la liberté : 4,5/5

Les romans des éditions Charleston m'ont toujours charmée et donné envie de découvrir pratiquement chacun d'entre eux. Tout d'abord, grâce à leurs couvertures choisies avec soin, ensuite leurs résumés qui mêlent histoire et secrets de famille, un peu ou beaucoup d'Histoire avec un grand H...

Les larmes de la liberté n'a pas dérogé à cette règle. Je n'avais qu'une envie, avoir le livre entre mes mains et le dévorer. Ce que j'ai eu la chance de faire grâce à la dernière Masse critique organisée par Babelio.



Tout d'abord, l'histoire. 1830, période de l'esclavagisme, mais aussi du fossé qui sépare le nord du sud des Etats-Unis. James a une histoire à nous conter, une histoire intense, un passé plein de secrets et un avenir incertain. Dès les premières lignes, on est happés dans cette histoire, dans ce suspense, dans cette intrigue. Doit-il révéler à la femme qu'il aime le lourd secret qui le ronge? Ne risque-t-il pas de tout perdre? D'autant plus que son passé pourrait lui exploser en plein visage quand il apprend qu'il va devoir retrouver Pan, un jeune enfant noir qui travaillait chez lui et qui s'est fait kidnapper afin de le vendre comme esclave. Bref, que de péripéties pour notre héros qui devra surmonter ses peurs.

A côté de ce personnage tourne une série  d'autres qu'il nous est impossible de ne pas apprendre à apprécier. Les parents adoptifs de James dans un premier temps, Robert son plus fidèle valet, Henry qui lui a sauvé la vie quand il était un jeune adolescent qui venait d'arriver en ville et qui fuyait une mort certaine... Et tellement d'autres. Je dois avouer que les personnages ont été le point le plus fort  de ce roman parce qu'on ne pouvait s'empêcher de s'attacher à eux, ils ont tous (ou presque) cette part d'humanité attendrissante. A côté de ça, nous en retrouvons d'autres détestables, intraitables envers les noirs, les traitant comme des animaux, voire pire, comme des insectes qui ne méritent aucune forme de compassion ou d'intérêt. 

Ce roman ne nous épargne rien, il met en évidence la vie de ces personnes de couleurs, l'horreur parfois de leur quotidien, la maltraitance qu'ils ont dû subir parce que certains hommes ont proclamé qu'ils ne méritaient pas d'être considérés comme des êtres humains.Ce que j'aime dans ce genre de roman, c'est qu'il remet les choses en perspective, nous ne devons pas oublier ce passé, il a existé et des choses atroces ont été commises. Et puis il y a l'espoir qui transparait intensément ici. L'espoir que sur notre route on pourra rencontrer des gens qui se rebelleront contre les dictats de l'époque, l'espoir de trouver la force d'avancer, l'espoir tout simplement d'espérer un meilleur avenir et de ne pas baisser les bras. Ce livre est beau, ce livre est émouvant, ce livre est plein d'humanité, ce livre raconte la vie, une vie, des vies, un passé, un présent, un futur, des préoccupations de hier mais aussi d'aujourd'hui...