mercredi 7 novembre 2018

Miss Sarajevo : 14/20

"Quelques bus circulent encore, que l'on emprunte sans avoir à s'acquitter de quoi que ce soit. La résistance, c'est aussi celle des chauffeurs de bus et de taxi, des commerçants qui continuent d'exercer leurs métiers sans contrepartie, dans l'unique espoir que la vie, à terme, l'emporte sur la mort." 


 



Comme les écritures poétiques peuvent l'être,
Les choses sont souvent suggérées et peu exploitées.
Preuve encore une fois ici, hélas !
Et pourtant... il y avait pour moi tellement de choses à dire
Et peut-être même encore plus d'émotions à faire passer.
On parle tout de même d'une guerre, une guerre sérieuse,
Une guerre vicieuse, une guerre particulièrement meurtrière...
Une guerre que je ne connaissais pas suffisamment, 
Et les quelques brides dans ce roman ne m'ont pas suffi.
Il y avait aussi le suicide d'une soeur
Et la vie après... Les proches qui n'en sont plus vraiment,
Qui deviennent des étrangers tant leur peine est difficile à dompter,
Ces parents qui pleurent une enfant et oublie l'autre un temps.
Ce roman est certes un roman de l'introversion,
A ce niveau-là il est réussi, oui!
Mais peut-être un peu trop,
Du coup je n'ai pas compris tous les sentiments,
Je n'ai pas ressenti tout ce qu'il y avait à ressentir.
Je n'ai pas frissonné, aimé et adoré...
Et pourtant j'aime frissonner, aimer et adorer,
Vivre les émotions du/des et avec le ou les personnage(s).
Mais non, je suis restée un peu à côté
Et j'ai trouvé cela dommage.
J'en vois du potentiel dans ce roman,
Du potentiel à en revendre... et pourtant !
Je ne dirais pas que tout cela était décevant,
Je dirais seulement qu'il m'a manqué ce petit quelque chose,
Ce piquant, ce mordant, cette étincelle...
Il y a tellement de tristesse dans ce roman,
Tellement de choses à dire, à traduire, à transmettre et à émettre,
Des choses belles, pures et vraies
Et d'autres pleines de désespoir et d'horreur
Mais qui servent... parce que négatives ou positives
Toutes ces émotions servent...
Elles font passer un message, elles nous font relativiser,
Elles nous aident à purger nos émotions, à être un peu moins con (?),
A nous ouvrir, à espérer, à vivre tout simplement...
Oui j'ai aimé le message de ce livre, j'ai aimé ce qu'il pouvait dégager
Ce que j'imaginais surtout qu'il dégage...
Oui j'ai aimé la beauté des mots, cette poétique si enivrante...
Mais il m'a manqué quelque chose pour être vraiment dedans,
Pour ressentir et vivre à fond ce roman...
Peut-être en le relisant, peut-être le ressentirai-je vraiment?
En tout cas, je pense qu'il est à lire, car il ne laisse indifférent.
Et n'est-ce pas là à près tout ce qu'on demande le plus à un roman?


Merci à Rakuten de m'avoir permis de ce lire ce roman !

dimanche 2 juillet 2017

La voleuse de robes : 3/5




Ce livre m'a tout de suite attirée, il y avait de quoi : il tournait autour du milieu de la mode dans les années 30. En plus donc d'un contexte historique intéressant, il parlait de la MODE !! J'ai même été happée presque instantanément dans l'histoire grâce à cette écriture si fluide et agréable à lire. J'ai donc plongé dans ce roman les yeux fermés et si la première moitié du roman m'a beaucoup passionnée, j'ai eu plus de mal avec l'autre moitié. 

Une jeune femme, Alix, plutôt douée pour immortaliser sur le papier chaque détail d'un article de haute couture, se voit embauchée afin de voler les créations d'un grand couturier. Ce pitch pour le moins alléchant à mes yeux révèle la partie de l'histoire que j'ai la plus appréciée. Ce moment où Alix découvre le monde de la mode, qu'elle commence à l'apprécier et qu'elle est prête à se donner corps et âme pour lui. Néanmoins, cela n'a quand même pas été aussi loin que je l'espérais et parfois cette partie tombait dans l'oubli des histoires secondaires sans trop d'intérêt. A certains moments, la mode n'était même plus qu'un lointain souvenir, uniquement la toile de fond d'un roman centré sur les déboires et les amours d'une femme : Alix.

Et parlons-en d'ailleurs de notre chère Alix, elle qui me semblait tellement prometteuse au début, a perdu tout son charme au fur et à mesure. Elle devint fade, naïve, presque inintéressante, parfois même superficielle. Il m'était limite insupportable de la retrouver dans certains passages tant j'avais envie de la secouer, de lui ouvrir les yeux et de la réveiller. Même si l'on peut dire qu'elle se rattrape de loin sur la fin, cette partie de l'histoire est beaucoup trop importante et lassante pour que la fin puisse la sauver...

Ce que j'ai également trouvé dommage, c'est le peu de références historiques. Ces moments sont tellement précieux et donnent tellement d'intérêt à l'histoire qu'ils m'ont semblé trop peu nombreux. Je regrette le manque de détails historiques comparés aux détails à foison d'éléments plus que secondaires, voire même complètement inintéressants, je me retrouvais ainsi à ignorer des paragraphes entiers. Pour moi, la plus grande perte de ce roman se situe précisément à ce niveau là : quand on annonce qu'on nous "transporte dans le meilleur et le pire des années 1930" en quatrième de couverture, c'est un peu dommage que le pari a eu dû mal à être tenu. 

Malgré tout cela, ce livre a d'indéniables qualités. Comme je l'ai tout d'abord annoncé l'écriture dans un premier temps qui vous transporte assez facilement. Ensuite les personnages (à part Alix donc) que j'ai trouvés pleins d'humanité, vrais, parfois attachants, parfois repoussants, mais toujours justes et diversifiés. Et enfin la révélation d'une énigme du passé qui aura plus d'une conséquence pour Alix ! 


Un grand merci donc à Babelio et aux éditions NiL pour cette découverte!

vendredi 10 mars 2017

Les larmes de la liberté : 4,5/5

Les romans des éditions Charleston m'ont toujours charmée et donné envie de découvrir pratiquement chacun d'entre eux. Tout d'abord, grâce à leurs couvertures choisies avec soin, ensuite leurs résumés qui mêlent histoire et secrets de famille, un peu ou beaucoup d'Histoire avec un grand H...

Les larmes de la liberté n'a pas dérogé à cette règle. Je n'avais qu'une envie, avoir le livre entre mes mains et le dévorer. Ce que j'ai eu la chance de faire grâce à la dernière Masse critique organisée par Babelio.



Tout d'abord, l'histoire. 1830, période de l'esclavagisme, mais aussi du fossé qui sépare le nord du sud des Etats-Unis. James a une histoire à nous conter, une histoire intense, un passé plein de secrets et un avenir incertain. Dès les premières lignes, on est happés dans cette histoire, dans ce suspense, dans cette intrigue. Doit-il révéler à la femme qu'il aime le lourd secret qui le ronge? Ne risque-t-il pas de tout perdre? D'autant plus que son passé pourrait lui exploser en plein visage quand il apprend qu'il va devoir retrouver Pan, un jeune enfant noir qui travaillait chez lui et qui s'est fait kidnapper afin de le vendre comme esclave. Bref, que de péripéties pour notre héros qui devra surmonter ses peurs.

A côté de ce personnage tourne une série  d'autres qu'il nous est impossible de ne pas apprendre à apprécier. Les parents adoptifs de James dans un premier temps, Robert son plus fidèle valet, Henry qui lui a sauvé la vie quand il était un jeune adolescent qui venait d'arriver en ville et qui fuyait une mort certaine... Et tellement d'autres. Je dois avouer que les personnages ont été le point le plus fort  de ce roman parce qu'on ne pouvait s'empêcher de s'attacher à eux, ils ont tous (ou presque) cette part d'humanité attendrissante. A côté de ça, nous en retrouvons d'autres détestables, intraitables envers les noirs, les traitant comme des animaux, voire pire, comme des insectes qui ne méritent aucune forme de compassion ou d'intérêt. 

Ce roman ne nous épargne rien, il met en évidence la vie de ces personnes de couleurs, l'horreur parfois de leur quotidien, la maltraitance qu'ils ont dû subir parce que certains hommes ont proclamé qu'ils ne méritaient pas d'être considérés comme des êtres humains.Ce que j'aime dans ce genre de roman, c'est qu'il remet les choses en perspective, nous ne devons pas oublier ce passé, il a existé et des choses atroces ont été commises. Et puis il y a l'espoir qui transparait intensément ici. L'espoir que sur notre route on pourra rencontrer des gens qui se rebelleront contre les dictats de l'époque, l'espoir de trouver la force d'avancer, l'espoir tout simplement d'espérer un meilleur avenir et de ne pas baisser les bras. Ce livre est beau, ce livre est émouvant, ce livre est plein d'humanité, ce livre raconte la vie, une vie, des vies, un passé, un présent, un futur, des préoccupations de hier mais aussi d'aujourd'hui...

mardi 27 décembre 2016

Wishlist de début 2017

Et oui, bientôt nous entrerons dans une nouvelle année. Et j'ai décidé cette année de me faire plaisir, d'acheter ces choses qui me font vraiment plaisir. La liste n'est heureusement pas très longue, mais elle est parfaite à mes yeux. J'espère que vous aussi pourrez vous faire plaisir en ce début d'année !


Tout d'abord, un peu de "déco" puisque l'année 2017 signifie l’emménagement dans l'appartement que j'ai acheté et dans lequel je suis impatiente d'entrer !





Cette lampe n'est qu'un exemple puisque c'est exactement le style que je veux
mais Maison du monde n'a pas toujours les prix les plus raisonnables
et j'ai trouvé une lampe similaire chez Casa à 80 euros !


Du côté de la "beauté", deux articles me font particulièrement de l'oeil...

Cette montre, je la trouve juste magnifique et je suis impatiente
de l'avoir à mon poignet !


Ce parfum est divin (et il se pourrait bien que je le reçoive pour Noël) !

mardi 6 décembre 2016

Update lecture #8 - Le bilan de la loose !


1. Fangirl (abandon). Et oui, je n'ai pas pu finir ce roman et j'en suis aussi étonnée que vous (oui oui je vous vois bouche-bée derrière votre écran). En fait c'est simple, je m'ennuyais à mourir à la lecture et il m'a fallu au moins trois semaines pour atteindre la page 280 et me dire que ce n'était plus possible. J'ai trouvé les préoccupations de Cath tellement ... simplettes, gnangnan, adolescentes à souhait que j'ai fini par complètement décrocher. Franchement, il est impossible pour moi d'accrocher avec une telle héroïne. Sa colocataire et le meilleur ami de celle-ci sont beaucoup plus attachants, plus fouillés, plus complexes, mais ils n'ont pas réussi à palier l'insupportable caractère de Cath.




2. Block 46 (3.5/5). Quand on m'annonce un thriller de dingue avec des révélations chocs sur la seconde guerre mondiale, je suis on ne peut plus impatiente. Et plus j'avançais dans l'histoire, plus je comprenais qu'une fois encore j'avais été bernée. Pourtant je n'avais jamais lu d'avis aussi élogieux sur Amazon. Aucune révélation ici sur les camps de concentration et les fameuses expériences menées en secret. On n'apprend strictement rien, pas un détail, même pas des miettes. On survole carrément les faits. Et en plus on n'a quasi aucun suspense, puisqu'il est évident qu'il y a un lien entre l'homme qu'on suit durant la guerre et les meurtres contemporains, logique sinon pourquoi faire un parallèle? Du coup, heureusement qu'il y avait un minimum de surprise dans le dénouement et encore, déjà trop prévisible selon moi. On passe complètement à côté de la découverte du tueur, limite comme si l'héroïne s'y attendait depuis le départ, aucun choc, aucune émotion, pas un seul coup de pression. Et pourtant tellement de potentiel. Quel gâchis !




3. Insaisissable (2.5/5). Une fois de plus, j'avais beaucoup d'espoir concernant ce roman. Et même si je l'ai terminé, j'ai lu beaucoup de passages en diagonal. Tout simplement parce que ces passages étaient d'un ennui mortel et ne servaient en rien l'histoire, plombant ainsi une lecture déjà bien compliquée par cette écriture un peu lourde et lente. Quand on ajoute à cela, des personnages peu attachants et insipides, je peux vous dire que vous vous lassez très vite de votre lecture. Malgré tout, l'histoire en elle-même était intéressante (même si en fait, elle calquait des faits réels, puisqu'il y a eu il y a plusieurs années le même cas de meurtre et de procès) : une jeune fille, partie étudier une année en Argentine, est accusée d'avoir tué de plusieurs coups de couteau sa colocataire. Alors oui c'est plein de suspense, mais tout est tellement plat que ça en perd de son charme : les retours en arrière, la résolution de l'enquête et pire le dénouement final qui arrivait un peu comme un cheveu dans la soupe, en deux pages maximum et sans plus d'explication. Bref, un vrai ratage !

lundi 31 octobre 2016

Là où elle repose : journal de lecture (5/5)




 Mercredi 12 octobre
Je reçois enfin le livre gagné dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire organisés par Priceminister, cet événement maintenant devenu incontournable. Là où elle repose, c'est le dernier roman écrit par l'auteur d'Amélia. Je l'avais bien aimé, mais l'écriture trop jeunesse avec quelque peu ralenti ma lecture et mon engouement pour l'histoire. 


Vendredi 14 octobre
Dès les premières pages, je sais que ce roman sera différent du premier, je sais que je l'apprécierai davantage. L'écriture est beaucoup plus mature, plus fluide, plus entrainante. On est directement plongés dans cette abominable histoire de meurtre (?) d'un nouveau-né. On apprend également que notre personnage principal, Molly, qui va devoir couvrir cette affaire pour le journal local, a vécu un traumatisme il y a quelques années. J'ai un peu de mal parfois avec Molly. Son caractère m'exaspère de temps en temps. Elle ressasse continuellement cette tragédie en pensant qu'elle va de l'avant, mais elle ne semble leurrer qu'elle-même. Deux autres personnages sont mis en avant : Barbara et Sandy. J'aime la fragilité profonde de Sandy, ses espoirs si ancrés en elle, sa force de caractère plutôt incroyable pour une fille de 16 ans, même si on sait que c'est son passé qui l'a forgée de cette manière, elle a dû se battre pour en arriver là où elle est aujourd'hui. Barbara, quant à elle, est complètement folle, cela se sent dès le début. Elle veut tout contrôler, elle juge en permanence les gens qui l'entourent, sans une seule fois se remettre en question. Ces écarts entre les trois femmes sont bien menés et amènent de la diversité. Quand on change de chapitre, on change de "voix", on découvre de nouvelles choses sur l'une des trois, et cela entretient considérablement le suspense.


Lundi 17 octobre
Impossible de ne pas lire tous les jours. Même si je n'ai pas eu beaucoup le temps ce week-end, j'en lis petits bouts par petits bouts tant j'aime me plonger dans ce roman. Le rythme est tellement rapide grâce à tous ces changements dans la narration. D'abord au niveau des personnages que l'on suit, ensuite du point de vue de la présentation : page de journal sur internet ou sur papier, forum, journal intime (petit clin d'oeil bien entendu pour la présentation de cet avis), retranscription d'entrevue... J'adore cette diversité qui casse la monotonie et la normalité. Je trouve que les interventions sur le forum sont si réalistes que c'en est risible; les gens se permettent n'importe quoi derrière un écran.


Mercredi 19 octobre
Et voilà,  j'ai tourné les dernières pages de ce roman. Et même si j'ai repoussé au maximum ce moment, tant j'ai aimé me plonger dans l'histoire de cette petite ville des Etats-Unis, en compagnie de personnages parfois agaçants, parfois très attachants, parfois surprenants... dans tous les cas qui ne peuvent laisser indifférents, je devais bien un jour ou l'autre mettre un terme à cette lecture, découvrir le fin mot de cette histoire. Et quelle fin justement ! Je me suis dit, suite à la première révélation, oui c'est pas mal, mais bon j'ai vu mieux. Mais en fait on est trimballés de révélation en révélation, je n'ai pas arrêté d'être surprise et d'applaudir le coup de maître de Kimberley McCreight. Hélas ! toutes bonnes choses ont une fin, mais j'attendrai avec impatience le nouveau roman de cette auteure très surprenante.



Un grand merci à Priceminister et à Chapitre pour l'envoi de ce roman !

mardi 18 octobre 2016

Dans le miroir du Caravage : 4.5/5

Dès que j'ai été en âge de m'extasier devant une peinture, j'ai été complètement charmée par celles du grand Caravage. Elles m'ont toujours subjuguée, me laissant sans voix devant tant de grandeur, de vérité et de dureté. A plusieurs reprises (deux en réalité), j'ai tenté un roman qui parlait de cet artiste de génie. Mais rien n'y faisait, malgré mon intérêt pour lui, ces livres romancés n'arrivaient pas à me captiver et je les ai abandonnés tout simplement. Quand Babelio a proposé ce roman dans sa dernière Masse Critique, je me suis dit qu'il était fait pour moi, mais j'ai quand même eu un peu peur de me plonger dedans. Et pourtant...



Ce livre m'a complètement happée dans son monde. J'étais au côté du Caravage, j'entendais ses pensées, je ressentais ses émotions, je buvais ses paroles et j'admirais ses peintures. Je me suis sentie, le temps de cette lecture, proche de lui. Moi qui en connaissais si peu sur sa vie  (bien entendu, je connaissais les rumeurs et les grandes lignes),  ma soif d'en apprendre davantage a été plus que satisfaite. Les rouages politiques, religieux, artistiques de l'époque sont dévoilés petit à petit. Et c'est peut-être ce point qui pourrait rebuter les moins motivés. Le livre est dense, très dense... les informations fusent, les personnages foisonnent. Notre esprit est bousculé par un nombre impressionnant d'informations historiques, certes intéressantes, mais très nombreuses. Et c'est pour cette raison que je ne peux conseiller ce roman à une personne qui n'a aucun intérêt pour cette période historique ou pour Caravage, je pense qu'elle n'y trouverait aucun intérêt. Certes, on nous attire dans ce roman avec une intrigue presque policière puisque notre peintre tente de découvrir qui a tué son amie Anna, qui posait de temps en temps pour lui. Bien entendu, cette intrigue n'est qu'un prétexte à une histoire beaucoup plus passionnante : celle des dernières années de la vie du Caravage. Et quelle histoire ! La vie du peintre était loin d'être de tout repos, apprécié par de grands noms, il ne pouvait qu'être détesté en retour et cela lui porta préjudice lorsque tuant un homme important, il dû s’exiler à Naples et à Malte afin d'échapper à la colère de la famille du défunt et du pape.

Personnellement, je trouve que la vie du Caravage est passionnante. Mais ce que j'ai d'autant plus apprécié ici, c'est que l'auteur a essayé de faire des liens entre ses tableaux et sa vie. D'ailleurs, chaque début de chapitre est illustré par une de ses peintures et en couleurs s'il-vous-plait ! Je restai pratiquement dix minutes à l'observer dans le détail, parfois je revenais même dessus lorsqu'un élément important divulgué dans le chapitre y faisait référence. Comme il est expliqué dans la description du roman, l'un ne pouvait aller sans l'autre et cela n'ajoute que plus de richesses à cet ouvrage déjà bien riche en soi.

Suivre le Caravage dans ses pensées fut un exercice véritablement plaisant. On ne peut que s'attacher à ce personnage si ouvert, si intelligent, si ironique aussi de temps en temps et bien entendu si observateur. Quand il décrit les rues de Naples à un moment, j'ai retrouvé les mêmes impressions que j'avais ressenties durant mon propre voyage à l'intérieur des murs de cette ville. Je déambulais les rues à ses côtés, partageant ses souffrances et ses espoirs. Il est évident que l'auteur a su trouver les mots justes pour nous emporter dans cette période sombre de la vie de l'artiste. Et même si j'ai préféré les partages de la voix même du Caravage, les passages en narrateur externe nous permettait d'avoir une vision plus large et c'est d'ailleurs avec cette écriture que j'ai adoré découvrir les derniers instants de l'auteur, ceux que l'auteur a imaginés, ceux que j'espère tellement qu'ils furent possibles...



Un grand merci à Babelio et aux éditions HC 
pour cette belle découverte !