jeudi 12 juillet 2012

Le choeur des femmes : 4/5



"Je m'appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m'oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de " Médecine de La Femme ", dirigée par un barbu mal dégrossi qui n'est même pas gynécologue, mais généraliste! S'il s'imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu'est-ce qu'il croit? Qu'il va m'enseigner mon métier? J'ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas - et je ne veux pas - perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur coeur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu'elles pourraient m'apprendre" (quatrième de couverture)




J'ai lu ce roman dans le cadre du cercle de lecture de juin-juillet organisé par Tête de Litote. Je me suis dit qu'il rentrerait parfaitement dans le thème de cette ronde : la femme. Quoi de mieux qu'une ode à la femme pour entrer dans le vif du sujet parce que oui, c'est bien un hommage aux femmes que nous avons ici.

Il suffit de voir la progression du personnage principal pour s'en rendre compte. Tout d'abord à la limite de la misogynie, ne supportant pas d'écouter le c(h)oeur des femmes justement, elle va peu à peu les entendre et surtout les comprendre. Guidée par Karma, elle apprendra à voir au-delà des apparences, à sonder la profondeur des maux des femmes et à les aider. J'ai vraiment aimé suivre les étapes de cette transformation : cette femme au début si détestable qui commence peu à peu à s'humaniser et à ressentir de l'empathie. Et puis il y a cet homme, ce généraliste si compréhensif, le genre de gynécologue que chacune de nous aimerait consulter : son côté humain et en révolte permanent contre ces médecins qui ne pensent qu'au temps et à l'argent, sa douceur et sa gentillesse...

Mais il y a aussi ces témoignages de femmes, ces appels à l'aide, ces cris de détresse lancés derrière de faux prétextes. J'ai vraiment été touchée par ces paroles. Je me suis également reconnue dans mal d'interrogations. Le seul problème, c'est que ce roman pose beaucoup de questions et j'aurais aimé qu'il donne davantage de réponses. Il y a également ce style un peu cru qui ne m'avait pas tellement choquée au début, cela faisait partie du roman, selon moi. Mais sur la fin, il y a 2-3 images que j'aurais préféré ne pas offrir à mon imagination et qui ne sont pas réellement nécessaires.

Mais le rythme du récit, les différents points de vue exposés, la progression du personnage principal et cette prise en compte de la femme sous cette facette un peu plus intime sont autant d'éléments qui devraient vous encourager à ne pas hésiter un seul instant à plonger dans ce roman si plein de vérités et de profondeur...




Ronde de juin/juillet

8 commentaires:

  1. j'ai également beaucoup apprécié la lecture de ce roman, plein d'humanité, de même que la maladie de sachs que j'ai même préféré...

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    1. Et bien je ne connaissais pas ce roman, merci de l'avoir mentionné :)

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  2. Il est dans ma PAL, et après ton avis, il va remonter tout en haut parce que tu me donnes très envie de le lire !

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  3. Je me souviens que j'avais eu un peu de mal à "rentrer" dans le roman. Peut-être le style mais finalement, j'ai réellement accroché et j'étais si triste de terminer ce roman ...

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    1. Ah c'est vrai tu n'as pas trop aimé le style? Moi j'ai plutôt bien accroché à ce niveau...

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  4. Il est dans ma PAL celui là depuis quelques temps!

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    1. N'hésite pas à le lire, il est vraiment très intéressant :)

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